Unis
sur l'essentiel
L'essentiel,
c'est notre foi au Dieu de la Révélation qui
veut refaire l'Histoire humaine, et notre propre histoire,
par Israël, par Jésus-Christ, par l'Eglise ; c'est
donc le Credo tel qu'au cours des temps il a été
défini dans l'Eglise de façon permanente et
continue.
L'essentiel,
c'est la vie spirituelle et la morale chrétienne qui
puisent l'une et l'autre leur lumière et leur force
dans le Décalogue et dans les béatitudes, dans
les Ecritures, dans la vie de l'Eglise, en Jésus-Christ.
L'essentiel,
c'est le culte de la Parole de Dieu, - donc la lecture, selon
la Foi, d'abord et en premier lieu, des Ecritures, mais aussi
des écrits des Pères, des Docteurs et des Saints.
L'essentiel,
c'est l'économie sacramentelle, telle que la tradition
de l'Eglise et des Conciles l'ont reçue du Christ,
l'ont gardée, développée, précisée,
et c'est en particulier le sacrement de Pénitence,
le sacerdoce ministériel que certains défigurent
et parfois nient ; et avant tout le Saint Sacrifice de la
Messe.
L'essentiel,
c'est la place, dans la vie chrétienne, de la Vierge,
des martyrs et des saints, qui dès l'origine ont aidé
des générations de fidèles à vivre
leur foi.
L'essentiel,
c'est l'obéissance, selon la Foi et selon le Droit
canonique, au Pape et aux Evêques qui, en communion
avec lui, transmettent la Foi catholique et au besoin savent
la défendre ;
L'essentiel,
c'est former, par le pardon mutuel et par la charité,
un seul corps et une seule âme, unissant, comme l'enseigne
Saint Paul - Juifs et Gentils, maîtres et esclaves,
chrétiens de droite et chrétiens de gauche,
car il n'y a qu'une seule Eglise, qu'une seule Foi, un seul
Christ.
Dernier
point essentiel : le Concile Vatican II. Mais nous
protestons contre une interprétation abusive de Vatican
II qui, au nom d'un vatican III mythique, autorise toutes
les perversions. Vatican II doit s'interpréter en fonction
de tous les conciles qui l'ont précédé
et plus profondément en fonction de la foi permanente
qui anime l'Eglise, l'ouvre sur l'avenir et suscite les Saints
et les Docteurs. L'avenir de l'Eglise ne dépend pas
d'abord des hommes, mais de l'Esprit qui nous interroge et
peut faire de nous des Hommes nouveaux. Nous sommes donc pour
l'ouverture et pour la fidélité mais nous savons
que la Foi nous enseigne qu'entre l'ouverture et la fidélité,
il y a une tension, parfois le martyre, toujours l'épreuve
secrète de la Croix.
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