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Lettre d'information du 03/08/2015

 

Chers Amis,

Voilà ce qu’écrivait Gérard Soulages en 1977 :
 « Opposer Foi et Croyance, Foi et dogme, Foi et enseignement de l’Eglise est insensé. Il n’y a qu’une seule foi chrétienne qui est, d’un même mouvement, soumission à la volonté de Dieu et adhésion à l’enseignement de l’Eglise. (…) La foi porte en elle son propre dynamisme. Il y a un rapport étroit entre la transmission de la doctrine et la transmission de la foi. Lorsque la doctrine est enseignée avec clarté, précision et ferveur, lorsqu’elle est liée à un témoignage personnel et ecclésial, quelque chose d’étonnant surprend ceux qui écoutent : la cohérence du christianisme saisit les intelligences, sa profondeur renouvelle les cœurs, et le Royaume des Cieux est alors rendu proche. » (dossier sur le problème de la catéchèse).

Voilà ce qu’ont voulu ignorer les décideurs de la nouvelle catéchèse dans les années soixante. Voilà d’où essaient de sortir nos évêques depuis une dizaine d’années, depuis la parution du « Texte National pour l’orientation de la catéchèse en France » qui reconnaissait l’insuffisance de la catéchèse des dernières décennies. Toutefois, ce Texte National, étant visiblement le résultat d’un consensus, souffre d’un manque de décisions concrètes que l’on pourrait appliquer de suite. Il laisse chaque diocèse se charger des mesures pratiques qu’il mettra en œuvre. D’où des différences importantes selon la personnalité des évêques, et des pertes de temps inévitables.
Ainsi, certains évêques ont réellement fait progresser ce Service, d’autres ne font que continuer, avec des moyens différents, ce qui se faisait avant et semblent nier la nécessité de transmettre le contenu intégral de l’enseignement du Christ, que l’Eglise est chargée de restituer aux enfants et aux adultes. D’autres font entièrement confiance à leurs services diocésains et ne peuvent apprécier concrètement la valeur des supports conseillés et utilisés dans leurs diocèses.
A propos des moyens employés, le cas des modules Nathanaël est typique des illusions actuelles en matière de catéchisme. Car s’il est vrai que cet outil est attrayant et adapté à la mentalité des enfants de notre époque, il s’avère déficient en plusieurs domaines : il ne transmet que de façon incomplète la doctrine catholique et il ne prévoit pas d’ordre précis dans les modules, de sorte que les catéchistes non prévenus peuvent passer à côté d’éléments essentiels à la cohérence du message catholique. S’il n’est pas accompagné de documents plus complets et explicites, il n’y a à peu près aucun espoir que Nathanaël puisse transmettre la foi de l’Eglise. D’ailleurs, un fait ne trompe pas : les catéchistes expérimentées se voient contraintes d’améliorer le parcours par des interventions personnelles, d’autres, moins expérimentées, vont puiser dans d’autres supports les éléments qui leur semblent nécessaires afin de compléter, d’éclairer, et tenter ainsi d’apporter la foi aux enfants.

Pour beaucoup d’entre nous, c’est le temps des vacances. C’est peut-être le moment d’entendre Jésus nous dire : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu ». Dieu ne se comprend souvent que dans le silence, loin de l’agitation de la vie.
Par la prière, nous saurons ce qu’il convient d’espérer, ce qu’il convient de faire pour nos propres vies, et aussi pour la vie de l’Eglise qui, par son enseignement, indique ce qu’il est bon de connaître pour la Gloire de Dieu.

Jean-François REILLE

Fidélité et Ouverture.